J’aime bien le jour de mon anniversaire. Même si cette année ça me fait un peu bizarre, 44, je trouve que ça commence à faire vieux. Mais je me suis fait la même remarque à 34, et à 35 j’en ai été malade pendant deux mois, alors que maintenant je me dis que 35, c’est plutôt jeune. Donc j’anticipe. Dans 10 ans, je me dirai que 44 en fait, c’était bien. J’aime bien le jour de mon anniversaire parce que ça me rappelle mes joies d’enfants ce jour-là, le gâteau, ce sentiment que ce jour est particulier, tu ne sais pas trop pourquoi finalement mais quand même, les cadeaux, petits, gros, attendus, ou moins, ou pas.
Et puis parce que Jules ce jour-là assure toujours grave. Du coup je l’attends avec encore plus d’impatience maintenant et j’en savoure chaque seconde comme une enfant.
Cette année, c’était un peu particulier, parce qu’on a passé une bonne partie de la journée dans la voiture, à rouler entre la Normandie et le pays basque. Mais ça fait quelques années maintenant que j’arrive à le faire là-bas et je suis trop heureuse. Donc départ 6h du mat., la voiture chargée, les enfants attachés et le sourire aux lèvres.
Arrivée 8 heures plus tard. 14 heures donc. Il nous reste encore tout l’après-midi. C’est parfait. Le temps de vider les valises, d’ouvrir l’appartement, Jules commence à s’activer discrètement, il part en ville, revient, commence à bidouiller dans la cuisine. Petit apéro entre nous pour commencer, ouverture des cadeaux, des milliers de cadeaux, je suis gâtée, dans le désordre, la robe de mes rêves, une paire de sandales léopard, un tee-shirt, une paire de baskets blanches, un pull marin, un bouquin, des mots doux… et puis cerise sur le gâteau, Jules a réservé un restau. Pour ce soir, juste nous deux, Augustin nous garde les enfants.
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