Plusieurs noms me trottent en tête aujourd’hui. Alfred Nakache déjà. Alfred Nakache c’est ce bel homme suer champion de natation dans les années 30. Il a même fait les Jeux olympiques de 1936 (sous les yeux de Hitler) donc avant d’être déchu de sa nationalité par le Gouvernement de Vichy en 1940 parce qu’il était juif et d’être envoyé à Auschwitz en 1944 avec sa femme et sa fille de deux ans. C’est cet homme qu’on a appelé le nageur d’Auschwitz parce qu’il nageait dans les bassins de rétention d’eau du camp. Cet homme qui en est sorti. Qui a repris le chemin de la compétition et qui a continué de nager tous les jours jusqu’à sa mort en 1983 [i].
Alfred Nakache, né le 18 novembre 1915 à Constantine et mort le 4 août 1983 à Cerbère (Pyrénées-Orientales), est un nageur et joueur de water-polo français. Surnommé « Artem » (le poisson), il est aussi connu sous le surnom de « nageur d'Auschwitz », où il a été déporté durant la Seconde Guerre mondiale. Détenteur du record du monde du 200 m brasse papillon en 1941 Détenteur du record du monde au relais 3 × 100 m 3 nages en 1946 Détenteur du record d’Europe du 100 m papillon en 1941 et 1942 (22 juin 194111 et 14 février 1942) Détenteur du record d’Europe du relais 4 × 200 m en 1936 (9 min 22 s s) avec Jean Taris, René Cavalero et Diener Détenteur du record de France du 400 m papillon en 1943 Détenteur du record de France aux relais 4 × 200 m nage libre en 1946, en 9 min 28 s 02.
Et puis Vincent Lambert. Et là je ne sais pas. Je vois la détresse de la maman. J’entends qu’on va arrêter de l’alimenter et de l’hydrater, qu’on va le sédater pour éviter toute souffrance. Et ça me fait un peu peur tout ça. Parce que pour moi cet homme n’est pas en fin de vie. Et parce que même s’il y a un doute et bien pourquoi ne pas privilégier la vie ? Et puis parce que moi aussi, si j’arrête de m’alimenter et de boire, je meurs. Alors oui, je suis autonome et c’est sans doute très bête ce que je viens d’écrire, mais, enfin, n’existe-t-il pas justement des instituts spécialisés pour s’occuper de ces personnes qui semblent gêner la société, mais pourquoi, je ne comprends pas.
L'affaire Vincent Lambert est une affaire judiciaire liée au débat sur l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie en France dans les années 2010. À la suite d'un accident de la route survenu en 2008, Vincent Lambert, né le 20 septembre 1976 (42 ans), plonge dans un état de conscience minimal, dit « pauci-relationnel », ou plus encore de « conscience minimale plus ». Le 10 avril 2013, après plusieurs années passées à essayer sans succès d'améliorer cet état, l'équipe médicale chargée de son cas décide – après avoir consulté sa femme, mais sans l'avis de ses parents ni de ses frères et sœurs – de cesser de l'alimenter et de l'hydrater.
Cette première procédure est par la suite annulée sur la forme. En septembre 2013, le CHU entame une nouvelle procédure sur la fin de vie de Vincent Lambert, en convoquant cette fois l'ensemble de la famille par lettre recommandée. Cette nouvelle procédure aboutit également à une décision d'arrêt de le nourrir et de l'hydrater, le 11 janvier 2014. Une longue bataille judiciaire (voir ci-dessous la chronologie) s'engage alors entre deux parties respectivement favorable et opposée à l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert : l'équipe médicale, la femme de Vincent Lambert, son neveu et six de ses huit frères et sœurs d'une part ; ses parents et deux de ses frères et sœurs d'autre part.
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) rend une décision le 5 juin 2015. Cet arrêt, le premier sur ce sujet à être pris en « grande chambre », prend de ce fait une importance exceptionnelle. La Cour y déclare se limiter à constater que la procédure retenue par la France pour cesser de maintenir Vincent Lambert en vie est bien conforme à l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme. Cet avis de la Cour est important en ce qu'il valide (et montre potentiellement en exemple) le cadre réglementaire français sur la manière d'aborder les malades en fin de vie.
Suite au départ de la première équipe médicale s'occupant de Vincent Lambert, une nouvelle procédure est engagée en 2018, concluant à nouveau à l'arrêt des soins. Les nouveaux recours devant le Conseil d'État puis la CEDH sont rejetés, et alors que le recours devant le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH) (en) de l’ONU (non suspensif juridiquement) est en cours, le médecin traitant de Vincent Lambert annonce à la famille l’interruption des traitements à partir du 20 mai 2019 [ii].
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[i] Nom de la page : Alfred Nakache. Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Alfred Nakache de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Nakache).
[ii] Nom de la page : Affaire Vincent Lambert. Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Affaire Vincent Lambert de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Lambert).
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